Etonnant non ?
Et pourtant, dès la fin de l’époque gallo-romaine, le fer fut exploité dans notre région. Bien sûr, il ne s’agissait pas de quantités très importantes, mais à l’époque et jusqu’au 18ème siècle, le fer avait une autre valeur du fait de la difficulté de son exploitation.
Mine de Fer à Villemaréchal
Le minerai était ramassé en surface ou dans des cavités peu profondes et était ensuite « grillé » sur place pour être débarrassé de ses plus grosses impuretés.
Ce sont ces emplacements que nous retrouvons à plusieurs endroits sur le territoire de la commune.
Ce minerai était ensuite transporté sur un site près de Boisroux où l’on pouvait voir des restes de « bas foyers » ou de « bas-fourneaux » qui servaient à l’extraction d’une « matte » (petit lingot de fer de quelques kilos) en alternant, dans ce four, minerai et charbon de bois. La « matte » retirée et forgée deviendra outil ou arme. Lors de la chauffe, le fer est séparé des impuretés, la gangue, donnant naissance à des déchets ou scories qui ont été évacués et ont formé une butte.
On retrouve des emplacements semblables à Saint-Ange-le-Vieil, Dormelles, Thoury-Ferrotes (le nom est évocateur).
Certains de ces sites ont été de nouveau exploités pendant la guerre de 1914-1918, lorsque la France manquait de fer. En effet, les techniques ayant évolué, il devenait « rentable » de réutiliser ces scories. Une petite ligne de wagonnets reliait le site même à la route d’où les résidus étaient emmenés au canal par tombereaux.
Certains s’en souviennent.