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La Borde

Une borde est une petite construction, une petite ferme et, par extension, une maison isolée. Ce mot viendrait du provençal « borda », hutte. On trouve aussi Les Bordes, Les Bordettes, Les Bourdelles, Les Bordeaux. Il existe de nombreux hameaux portant ce nom, surtout dans le sud-ouest de la France, et également tout près de chez nous, à Egreville.

Ce hameau, un des plus isolés de notre commune, fut autrefois très peuplé. Il y avait même un notaire à La Borde. C’est à ce notaire, François Tranchon, « tabellion royal à La Borde de Villemaréchal», que le marquis d’Argenteuil, seigneur de Villemaréchal, s’adresse le 20 février 1777 afin d’acquérir « 15 perches de bois, taillis et futaies sur la montagne de La Fontaine ».

Plus tard, et jusqu’à la guerre de 1914, il y avait à La Borde une tuilerie dirigée par Henri Thion. Dans sa monographie de 1889 sur la commune, Monsieur Chêne, l’instituteur, cite « une industrie mue depuis quelques mois par une machine à vapeur et dont les produits sont renommés ».

Puis un élevage de poulets vint s’installer sur les lieux mêmes de la tuilerie.

Aujourd’hui, La Borde est un agréable hameau de notre commune comptant environ une vingtaine d’habitants.

Étymologie de Villemaréchal

Nous disposons de 3 hypothèses.

1 – Du nom d’homme germanique Mascarius.

Mascarus génitif de la déclinaison féminine francque et du latin villa : Domaine de Mascarius.

2 – Il existe également un nom d’homme gallo-romain Cardenius associé au latin Mansus.

3 – Le bas latin Machalun (grange ou grenier sans toit) est moins sur.

La première hypothèse semble la plus plausible

Mention relevée : Villa Marchesium – 1350

Villa Mareschal – 1570

Selon la société d’émulation de Montargis ASHAG – n° XIII.

Charte de Neronville n°23 donation du moulin Passart par Firmin Le Roux et Barthelemy.

A coté des noms d’Hugues de Montliart et Foulques, Vicomte de Chateau Landon, on trouve Garin de Poligny, Foulques de Bouchereau et surtout Odo Mascharad qui donna la terre de Sceaux du Gatinais.

Donc Eudes de Mascharad, 1er seigneur de Villa Mascharad serait le seigneur de Villa Mascharad du diplome de Philippe Auguste daté de 1198 homologuant le partage des biens du grand Chambellan Gautier de Nemours.

En 1235, Philippe, seigneur de Nemours fait don de blé et d’orge aux chanoines desservant la chapelle de Villa Marchaz (Rien à voir avec la chapelle de Saint Wulfran).

En mars 1235, Josselin, seigneur de Ville Marchais, donne au Prieuré de Passy deux arpents de vigne qui lui étaient venus de Garnier de Provins, bourgeois de Lorrez le Bocage.

Pierre de Villebeon, Chambellan de Saint Louis, se dit Pierre de Villemarechal

Rue du Poirier de Sauge

La rue du Poirier de Sauge , vous savez où elle est. Mais savez-vous ce qu’est un poirier de sauge?

Le poirier à feuilles de sauge est ainsi nommé à cause de ses feuilles velues en dessous. On l’appelle aussi poirier sauger (Pirus Nivalis).

Cet arbre qui a aujourd’hui pratiquement disparu de notre région était autrefois très répandu. On le trouvai dans toute la région Centre , du Limousin à la Bourgogne.

On trouve des rues du Poirier de Sauge dans d’autres villages : Montigny-sur-Loing , Changis et même à Hanche dans l’Eure.

On note sa présence dans les haies , en bordure des chemins ou en bout de champ , ce qui rappelle nos poiriers d’hiver.

Les fruits sont très fermes , astringents , granuleux , mais contiennent cependant beaucoup de jus. Pratiquement immangeables, on les consommait seulement après les gelées ou blettissement.

Egalement très parfumés, ils étaient réputés pour la fabrication du « Poiré ». Dans notre région du Gatinais , le cidre n’était pas toujours « pur jus » de pomme et les poires de sauge pouvaient entrer dans sa composition, lui donnant à la fois son parfum et l’acidité nécessaire pour la conservation.

La présence de tels poiriers dans cette rue n’est certainement pas étrangère au nom qui lui a été donné , mais beaucoup plus poétique que la « Ruelle » nom que les Villemarchais lui donnaient auparavant.

Mine de fer à Villemaréchal

Etonnant non ?

Et pourtant, dès la fin de l’époque gallo-romaine, le fer fut exploité dans notre région. Bien sûr, il ne s’agissait pas de quantités très importantes, mais à l’époque et jusqu’au 18ème siècle, le fer avait une autre valeur du fait de la difficulté de son exploitation.

Mine de Fer à Villemaréchal

Le minerai était ramassé en surface ou dans des cavités peu profondes et était ensuite « grillé » sur place pour être débarrassé de ses plus grosses impuretés.

Ce sont ces emplacements que nous retrouvons à plusieurs endroits sur le territoire de la commune.

Ce minerai était ensuite transporté sur un site près de Boisroux où l’on pouvait voir des restes de « bas foyers » ou de « bas-fourneaux » qui servaient à l’extraction d’une « matte » (petit lingot de fer de quelques kilos) en alternant, dans ce four, minerai et charbon de bois. La « matte » retirée et forgée deviendra outil ou arme. Lors de la chauffe, le fer est séparé des impuretés, la gangue, donnant naissance à des déchets ou scories qui ont été évacués et ont formé une butte.

On retrouve des emplacements semblables à Saint-Ange-le-Vieil, Dormelles, Thoury-Ferrotes (le nom est évocateur).

Certains de ces sites ont été de nouveau exploités pendant la guerre de 1914-1918, lorsque la France manquait de fer. En effet, les techniques ayant évolué, il devenait « rentable » de réutiliser ces scories. Une petite ligne de wagonnets reliait le site même à la route d’où les résidus étaient emmenés au canal par tombereaux.

Certains s’en souviennent.